L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a publié, ce lundi, un avis de recherche visant Jean Ronald Joseph, ancien directeur général du Fonds National de l’Éducation (FNE). Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête pénale portant sur des soupçons d’abus de fonction, de détournement de biens publics, d’abus de biens sociaux et d’entrave au bon fonctionnement de la justice.

OPTIMISTE.INFO, le 10 novembre 2025

Des allégations de corruption datant de 2024

L’affaire remonte à mars 2024, lorsque l’avocat Caleb Jean Baptiste avait publiquement révélé l’existence présumée d’un vaste réseau de corruption au sein du FNE. Selon ses déclarations, plusieurs personnalités auraient été impliquées, dont Jean Ronald Joseph, l’ancien député Deus Deronneth, l’ex-secrétaire d’État à la Communication Eddy Jackson Alexis, ainsi que d’autres cadres de l’institution.

Face à ces accusations, Jean Ronald Joseph avait, en avril 2024, convoqué la presse pour rejeter en bloc les allégations. Il avait alors affirmé qu’un informaticien du FNE aurait manipulé et diffusé de fausses données sensibles dans le but de nuire à sa réputation.

L’ex-directeur avait même saisi la justice afin qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
Une enquête de l’ULCC restée sans suite apparente
Le 4 juin 2024, des agents de l’ULCC avaient mené une opération de perquisition dans les locaux du FNE, en l’absence du directeur, pour collecter des documents et preuves liés aux soupçons de mauvaise gestion et de corruption. Après cette intervention, le dossier semblait s’être enlisée dans un long silence administratif et judiciaire.

Un nouveau tournant dans le dossier

Plus d’un an plus tard, l’ULCC relance l’affaire. En application de l’article 11, alinéa 2, du décret du 8 septembre 2004, qui lui confère le pouvoir de constater les infractions de corruption, recueillir les preuves et identifier les auteurs, l’institution a décidé de rechercher activement Jean Ronald Joseph.

Elle invite toute personne disposant d’informations pertinentes à se présenter auprès de la Police nationale d’Haïti (PNH) ou à contacter les autorités judiciaires compétentes.

Ce rebondissement marque un nouveau chapitre dans la lutte contre la corruption au sein des institutions publiques haïtiennes, particulièrement dans un secteur aussi crucial que celui de l’éducation nationale.

La Rédaction

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