par Optmiste.info | Oct 14, 2025 | Politique
Le Premier ministre de facto, Alix Didier Fils Aimé, a tenu une séance de travail ce mardi avec les nouveaux membres du Conseil électoral provisoire (CEP), dans le but de faire avancer le processus devant conduire à la tenue des prochaines élections en Haïti.
OPTIMISTE.INFO, le 14 octobre 2025. Au cœur de cette rencontre : l’élaboration d’un nouveau décret électoral, la publication d’un calendrier électoral et les préparatifs logistiques en vue du lancement officiel du processus électoral. Ces échanges s’inscrivent dans une volonté affichée par le chef du gouvernement de relancer la dynamique démocratique dans le pays.
Le Premier ministre a saisi l’occasion pour féliciter le nouveau président du CEP, le journaliste Jacques Derosier, récemment élu à la tête de l’institution. Il a également discuté avec lui des questions relatives au budget des élections, soulignant la nécessité d’agir rapidement pour mettre en place un cadre électoral clair et opérationnel.
M. Fils Aimé a réitéré son engagement à soutenir pleinement le CEP et à lui fournir les ressources nécessaires pour mener à bien sa mission. L’objectif déclaré est de permettre l’émergence d’autorités légitimes et représentatives, capables d’apporter des réponses concrètes aux multiples défis auxquels la population haïtienne est confrontée.
La Rédaction
par Optmiste.info | Sep 1, 2025 | Politique
Par Jean Gilles Désinord
Les relations entre Haïti et les États-Unis reposent sur une histoire complexe, souvent effacée des mémoires officielles. Pourtant, un fait marquant subsiste : en 1779, des centaines de soldats noirs venus de Saint-Domingue (future Haïti) ont combattu aux côtés des troupes américaines lors de la bataille de Savannah pendant la guerre d’indépendance. Ce sacrifice, fondamental dans la construction des États-Unis, est aujourd’hui largement passé sous silence.
Optimiste.Info,le 31 août 2025
Des décennies d’ingérence et de domination
Malgré cette contribution historique, la posture américaine envers Haïti s’est transformée au fil des décennies en une suite d’ingérences politiques et économiques. L’occupation militaire de 1915 à 1934 reste un symbole fort : 19 années marquées par l’exploitation des ressources haïtiennes, la répression du peuple et l’imposition d’une Constitution au service des intérêts de Washington.
Depuis lors, chaque crise en Haïti devient un prétexte pour de nouvelles interventions extérieures, souvent déguisées en missions humanitaires ou en opérations de maintien de la paix. Ces actions, loin d’apporter des solutions durables, ont fragilisé les institutions nationales et accentué l’instabilité.
Une « aide » américaine à géométrie variable
Face à la montée actuelle de l’insécurité et de la violence des gangs en Haïti, les États-Unis annoncent, une fois de plus, des aides financières, la mobilisation de forces spéciales et la création de coalitions internationales. Mais dans les faits, les résultats sont maigres. Les promesses abondent, tandis que la population haïtienne reste livrée à elle-même.
Les vraies questions demeurent : Où étaient ces alliés lorsque le chaos s’installait ? Pourquoi tant de lenteur à agir efficacement ? Et surtout, pourquoi imposer des solutions sans consulter réellement le peuple haïtien ?
L’exemple du Kenya : un choix controversé
L’hypocrisie atteint un sommet lorsque les États-Unis, après avoir soutenu plusieurs missions de l’ONU en Haïti, optent désormais pour une force multinationale dirigée par le Kenya. Pourtant, cette mission a été jugée par Washington elle-même comme insuffisamment préparée à répondre à la gravité de la crise sécuritaire. Une décision symptomatique d’un traitement superficiel des problèmes haïtiens, et d’un désengagement politique voilé sous des discours de coopération.
Haïti face à une politique de deux poids, deux mesures
Le contraste est frappant lorsqu’on compare la réponse internationale à la guerre en Ukraine. Dès l’invasion russe, les États-Unis ont mobilisé des milliards de dollars, une diplomatie active, et un soutien logistique massif. Pourquoi un tel effort n’est-il pas envisageable pour Haïti, pourtant historiquement liée à l’indépendance américaine ?
Ce traitement différencié révèle une hiérarchisation des priorités et des souffrances. Il pose une question fondamentale : pourquoi certaines nations sont-elles dignes d’une solidarité totale, tandis que d’autres, comme Haïti, doivent se contenter de demi-mesures ?
Haïti réclame justice, pas assistance
Haïti ne cherche pas la charité. Elle ne demande pas de tutelle. Elle réclame le respect de son histoire, la reconnaissance de sa dignité, et surtout, la justice. Justice historique pour un peuple qui, le premier, a brisé les chaînes de l’esclavage, et qui a contribué à l’émergence même des États-Unis comme nation indépendante.
Aujourd’hui, alors que les discours politiques sur Haïti se multiplient, souvent vides de substance, il est temps d’écouter la voix des Haïtiens. Ils doivent être les premiers architectes de leur avenir. Un avenir fondé sur l’autodétermination, la mémoire, et la justice.
La Rédaction
par Optmiste.info | Août 29, 2025 | Politique
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a officiellement reçu, ce jeudi 28 août, le projet de nouvelle Constitution élaboré par le Comité de Pilotage de la Conférence nationale. Ce document central, accompagné d’un rapport de plus de 1 400 pages, retrace plus d’un an de consultations, d’analyses et de réflexions menées malgré les conditions sécuritaires et socio-économiques difficiles
Optmiste.Indo,len29 août 2025.Dans une lettre adressée au président du CPT, Laurent Saint-Cyr, le président du Comité, Enex Jean-Charles, qualifie cette remise de « pas significatif vers la fin de la transition ». Le document, selon ses auteurs, est prêt à être soumis au peuple haïtien par voie référendaire.
Mais le projet suscite déjà de fortes réactions. Plusieurs voix au sein de la classe politique et de la société civile réclament plutôt la mise en place d’une Assemblée constituante, dénonçant une initiative précipitée et inopportune dans un contexte d’instabilité croissante.
Le Comité, créé en août 2024, est composé de huit membres, dont Enex Jean-Charles, Joram Vixamar et Christine Stephenson. Sa mission : concevoir une nouvelle architecture institutionnelle pour sortir Haïti de ses crises récurrentes.
Le CPT devra maintenant décider de la voie à suivre, alors que le débat sur la légitimité et le moment opportun pour une refonte constitutionnelle reste vif et polarisé.
La Rédaction
par Optmiste.info | Août 27, 2025 | Politique
Dans le cadre de sa tournée nationale, la Coordination du « Mouvman Étidyan EDE » a rencontré, ce mardi 26 août, les élèves du centre de formation professionnelle « Hexagone » à Léogâne.
Optimiste.Info, 26 août 2025. Cette activité s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de mobilisation des jeunes autour des valeurs d’engagement citoyen, d’éducation et de responsabilité sociale. Les représentants d’EDE ont profité de l’occasion pour exposer aux étudiants la mission et la vision du Mouvement, insistant sur l’importance d’intégrer une communauté étudiante active, consciente et impliquée dans la transformation sociale du pays.
À travers des échanges dynamiques, les membres du mouvement ont souligné la nécessité pour les jeunes d’aujourd’hui de se positionner comme moteurs du changement, en refusant l’indifférence et en valorisant l’intelligence collective.
Les participants ont salué l’initiative, qui représente une passerelle entre la formation académique et la conscience sociale. Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur intérêt à rejoindre les rangs du Mouvement afin de contribuer activement à des actions concrètes dans leur communauté.
Cette rencontre marque une étape de plus dans la stratégie du Mouvement Étudiant EDE visant à tisser un large réseau national d’étudiants engagés, capables d’impulser une nouvelle dynamique pour Haïti.
La Rédaction
par Optmiste.info | Août 27, 2025 | Politique
À l’occasion de la 23e édition des « Mardis de la Nation », la ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), Pedrica Saint Jean, a présenté une série de mesures importantes visant à promouvoir l’égalité de genre et à renforcer les droits des femmes en Haïti.
Optimiste.Info, le 26 août 2025. Parmi les annonces marquantes, la ministre a salué la sélection d’Haïti comme l’un des six pays candidats à la vice-présidence de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL). Cette nomination, issue d’un forum international tenu au Mexique, représente un levier stratégique pour améliorer la gouvernance, favoriser l’inclusion et accroître la participation des femmes à la vie publique haïtienne.
Plusieurs initiatives concrètes ont été dévoilées, dont :
La création d’un Institut national de formation en genre, en partenariat avec des organisations féministes, pour former des cadres et promouvoir une culture d’égalité.
Le lancement imminent d’un site officiel dédié à l’enregistrement des associations de femmes, en collaboration avec l’Institut haïtien de statistique et d’informatique (IHSI).
Autre annonce forte : la réouverture prochaine de « La Maison des Femmes », un centre d’accueil et d’accompagnement destiné aux victimes de violences sexuelles. Ce lieu offrira des services intégrés : soins médicaux, soutien psychologique, assistance juridique et accompagnement vers l’autonomie économique, en particulier dans les zones touchées par l’insécurité.
À travers ces mesures, le gouvernement réaffirme sa volonté politique de promouvoir les droits des femmes et de soutenir leur autonomisation, dans un contexte national marqué par de nombreux défis.
La Rédaction
par Optmiste.info | Août 22, 2025 | Politique
Le nom de Moïse Jean-Charles continue de susciter de vives réactions. Pour certains, il demeure un symbole de résistance populaire. Pour d’autres, il incarne les contradictions d’une classe politique haïtienne prisonnière de l’opportunisme et de la duplicité.
Optimiste.Info, 21 août 2025.Ancien sénateur du Nord et leader du parti Pitit Dessalines, Moïse Jean-Charles s’est longtemps posé en défenseur d’un nationalisme radical, dénonçant à grand renfort de discours l’ingérence étrangère et la corruption des élites économiques. Cependant, derrière cette posture de tribun enflammé, ses agissements laissent planer de sérieux doutes quant à la cohérence de son engagement.
Ses nombreux revirements, ses alliances contradictoires avec des figures politiques qu’il fustigeait la veille, ainsi que son silence sur des dérives qu’il dénonçait autrefois, nourrissent une perception grandissante : celle d’un acteur politique davantage guidé par le calcul que par les principes. Certains dénoncent un « populisme à géométrie variable », où les convictions s’effacent dès que l’opportunité politique le demande.
La dernière controverse en date renforce cette impression. Alors que le pays s’enfonce dans l’insécurité et que des quartiers entiers tombent sous la coupe des gangs, Moïse Jean-Charles brille par son absence lors des récentes mobilisations citoyennes. Celui qui se proclamait jadis « porte-voix des oubliés » reste aujourd’hui silencieux, au grand dam de nombreux partisans qui crient à la trahison.
Et pourtant, il est récemment réapparu à Delmas 47, annonçant une mobilisation prochaine contre un pouvoir… dont il fait lui-même partie. En effet, plusieurs ministères, dont celui de l’Agriculture, sont sous contrôle de ses proches — même si cela n’est jamais officiellement reconnu. Ce double-jeu nourrit l’exaspération : comment appeler à renverser un régime qu’on contribue à maintenir ?
Après plus de deux ans à siéger dans l’appareil gouvernemental, Moïse Jean-Charles menace aujourd’hui de descendre dans la rue, sans expliquer clairement les raisons de ce revirement soudain. Beaucoup y voient une réaction précipitée face au remaniement ministériel annoncé sous la houlette du nouveau coordonnateur du CPT, Laurent Saint-Cyr. La peur de perdre ses postes semble l’emporter sur l’intérêt national.
Moïse Jean-Charles : militant sincère ou stratège rusé ?
La question reste entière. Ce qui est certain, c’est que son parcours illustre les dérives d’une scène politique haïtienne où l’éthique et la transparence sont souvent sacrifiées sur l’autel des intérêts personnels.
La Rédaction