par Optmiste.info | Nov 13, 2025 | Sécurité
Le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA) monte au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de manque de transparence dans le processus de révision des grades au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Dans une note publiée ce mercredi, le syndicat met en cause la Commission de révision des grades, accusée de conduire ses travaux sans équité ni impartialité.
OPTIMISTE.INFO, 12 novembre 2025. Selon le communiqué, le SYNAPOHA réclame un processus respectant le principe d’instruction à charge et à décharge, indispensable, selon lui, pour garantir des décisions justes et crédibles.
Le syndicat demande également que les structures syndicales représentatives de la PNH soient intégrées à la commission afin de renforcer la légitimité du processus tout en mettant en garde contre les effets démobilisateurs d’un éventuel retrait de grades attribués sous l’administration précédente. Une telle démarche, souligne-t-il, risquerait de provoquer frustration et mécontentement au sein du corps policier, surtout si les décisions apparaissent comme arbitraires.
Le syndicat attire aussi l’attention sur le sort de nombreux policiers expérimentés jamais promus malgré leurs années de service. Leur reconnaissance, estime-t-il, serait un acte de justice et contribuerait à restaurer la confiance entre les agents et la hiérarchie.
Tout en réaffirmant sa volonté de participer à toute réforme sérieuse de la PNH, le SYNAPOHA insiste pour que celle-ci soit menée dans le respect des principes d’équité, de professionnalisme et de reconnaissance du mérite.
Cette prise de position intervient dans un contexte délicat pour l’institution policière, aux prises avec une crise interne profonde, une restructuration complexe et une crise de commandement, alors que les groupes armés continuent de semer la terreur à travers le pays.
La Rédaction
par Optmiste.info | Nov 12, 2025 | Justice
La femme d’affaires Betty Lamy, connue pour sa proximité avec l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, s’est présentée ce mardi au cabinet du juge d’instruction Benjamin Félismé.
OPTIMISTE.INFO, 11 novembre 2025 L’épouse de l’homme d’affaires et politicien Walson Sanon a été auditionnée dans le cadre d’une plainte qu’elle a déposée contre Me Caleb Jean-Baptiste et plusieurs autres personnes pour dénonciations calomnieuses et tentative d’extorsion de fonds.
Cette comparution survient après que Me Caleb Jean-Baptiste a lui-même porté plainte contre Mme Lamy, l’accusant de trafic d’organes — des accusations que cette dernière rejette catégoriquement.
Son avocat, Me Jude Détournel Bénissoit, a indiqué que la démarche judiciaire de sa cliente vise à « préserver son honneur et rétablir sa dignité ». Mme Lamy est active depuis plusieurs années dans le secteur de l’exportation de fruits de mer.
Le dossier demeure à l’étude au cabinet du juge Félismé, qui poursuit les auditions dans le cadre de cette affaire impliquant plusieurs personnalités publiques et acteurs du milieu des affaires.
La Rédaction
par Optmiste.info | Nov 11, 2025 | Justice
L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a publié, ce lundi, un avis de recherche visant Jean Ronald Joseph, ancien directeur général du Fonds National de l’Éducation (FNE). Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête pénale portant sur des soupçons d’abus de fonction, de détournement de biens publics, d’abus de biens sociaux et d’entrave au bon fonctionnement de la justice.
OPTIMISTE.INFO, le 10 novembre 2025
Des allégations de corruption datant de 2024
L’affaire remonte à mars 2024, lorsque l’avocat Caleb Jean Baptiste avait publiquement révélé l’existence présumée d’un vaste réseau de corruption au sein du FNE. Selon ses déclarations, plusieurs personnalités auraient été impliquées, dont Jean Ronald Joseph, l’ancien député Deus Deronneth, l’ex-secrétaire d’État à la Communication Eddy Jackson Alexis, ainsi que d’autres cadres de l’institution.
Face à ces accusations, Jean Ronald Joseph avait, en avril 2024, convoqué la presse pour rejeter en bloc les allégations. Il avait alors affirmé qu’un informaticien du FNE aurait manipulé et diffusé de fausses données sensibles dans le but de nuire à sa réputation.
L’ex-directeur avait même saisi la justice afin qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
Une enquête de l’ULCC restée sans suite apparente
Le 4 juin 2024, des agents de l’ULCC avaient mené une opération de perquisition dans les locaux du FNE, en l’absence du directeur, pour collecter des documents et preuves liés aux soupçons de mauvaise gestion et de corruption. Après cette intervention, le dossier semblait s’être enlisée dans un long silence administratif et judiciaire.
Un nouveau tournant dans le dossier
Plus d’un an plus tard, l’ULCC relance l’affaire. En application de l’article 11, alinéa 2, du décret du 8 septembre 2004, qui lui confère le pouvoir de constater les infractions de corruption, recueillir les preuves et identifier les auteurs, l’institution a décidé de rechercher activement Jean Ronald Joseph.
Elle invite toute personne disposant d’informations pertinentes à se présenter auprès de la Police nationale d’Haïti (PNH) ou à contacter les autorités judiciaires compétentes.
Ce rebondissement marque un nouveau chapitre dans la lutte contre la corruption au sein des institutions publiques haïtiennes, particulièrement dans un secteur aussi crucial que celui de l’éducation nationale.
La Rédaction
par Optmiste.info | Nov 11, 2025 | Société
Le journalisme haïtien traverse aujourd’hui l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Loin de jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir et de garant de la démocratie, la profession se trouve minée par la cupidité, l’opportunisme et l’absence criante d’éthique. Dans un pays rongé par l’instabilité, l’information est devenue un produit marchand, souvent manipulé au gré des intérêts politiques ou économiques.
OPTIMISTE.INFO, 11 novembre 2025.
La prolifération d’un pseudo-journalisme
La multiplication des plateformes en ligne et l’émergence de « journalistes » autoproclamés ont profondément ébranlé la crédibilité du métier. Il suffit aujourd’hui d’un téléphone et d’un micro pour se présenter comme reporter, sans formation, sans ligne éditoriale, ni respect des règles déontologiques.
Cette dérive alimente une avalanche de rumeurs, de désinformation et de prises de position partisanes déguisées en journalisme. L’espace public, saturé de contenus biaisés, se transforme peu à peu en champ de bataille médiatique.
Certains journalistes troquent désormais leur indépendance contre des enveloppes, des promesses de postes ou des privilèges. Devenus les relais de politiciens, de groupes économiques ou même de chefs de gangs, ils participent à une mise en scène où les conférences de presse tournent à la flatterie et où les enquêtes d’intérêt public disparaissent au profit de chroniques sensationnalistes ou commanditées.
Cette corruption, loin de se limiter aux sphères politiques, s’enracine également dans les médias eux-mêmes, transformant des rédactions entières en instruments de désinformation ou d’intimidation ciblée. Les rares journalistes qui continuent à défendre la vérité sont souvent isolés, marginalisés, voire menacés.
Un public désorienté et trahi
Dans ce climat de confusion, le grand perdant reste le public. Privés d’une information fiable et équilibrée, les citoyens haïtiens peinent à discerner le vrai du faux. Le journalisme, censé éclairer et émanciper, devient un outil de manipulation qui alimente la méfiance et le cynisme.
Pour un sursaut de conscience professionnelle
Le journalisme en Haïti s’est transformé, pour beaucoup, en un terrain de survie, de compromission et de renoncement aux idéaux démocratiques. Pourtant, tout n’est pas perdu.
Il est urgent que les professionnels sincères relèvent la tête, que les écoles de journalisme renforcent la rigueur de leur formation, et que les citoyens eux-mêmes exigent une presse digne de ce nom. Car tant que la presse restera prisonnière de la cupidité et des intérêts partisans, aucune démocratie véritable ne pourra s’épanouir en Haïti.
La Rédaction
par Optmiste.info | Nov 10, 2025 | International
Le shutdown américain atteint son 40e jour. À Washington, le gouvernement fédéral reste paralysé, faute d’accord entre républicains et démocrates sur le financement des subventions de santé liées à l’Obamacare.
OPTIMISTE INFO,le 10 Novembre 2025.Les États-Unis traversent l’une des plus longues crises budgétaires de leur histoire récente. Ce dimanche 9 novembre marque le 40e jour du “shutdown” américain, conséquence directe de l’incapacité du Sénat à trouver un accord pour rouvrir les agences fédérales.
Au cœur du désaccord : les subventions de santé de l’Affordable Care Act (Obamacare). Ces aides, essentielles pour des millions d’Américains à revenu modeste, divisent profondément républicains et démocrates. En attendant un compromis, des centaines de milliers de fonctionnaires restent sans salaire, des vols sont retardés et l’aide alimentaire est menacée dans plusieurs États.
Des négociations bloquées au Sénat américain
Malgré plusieurs séances extraordinaires tenues ce week-end, le Sénat américain n’a enregistré aucun progrès concret. Les républicains, majoritaires, tentent de faire adopter des lois budgétaires temporaires pour financer partiellement le gouvernement jusqu’en janvier et garantir certains programmes essentiels.
Cependant, le soutien des démocrates demeure incertain. Ceux-ci refusent tout accord qui ne prolonge pas, pour au moins une année, les subventions sanitaires fédérales qui rendent l’assurance santé plus abordable pour les foyers à faibles revenus.
“Nous ne sommes qu’à quelques votes d’une réouverture du gouvernement”, a déclaré John Thune, chef de la majorité républicaine au Sénat, affichant un optimisme prudent malgré l’impasse persistante.
Un blocage politique qui fragilise l’économie américaine
Sous la présidence de Donald Trump, cette crise politique à Washington met en évidence la profonde division du Congrès américain. Alors que des millions de familles attendent un retour à la normale, la fermeture prolongée du gouvernement fédéral menace désormais l’économie nationale, déjà affaiblie par la suspension des salaires et la paralysie des services publics clés.
Les observateurs s’inquiètent d’un impact durable sur la confiance des investisseurs et sur le moral des ménages, tandis que les agences fédérales préviennent que certaines infrastructures critiques pourraient bientôt cesser de fonctionner.
La Rédaction