Port-au-Prince, 5 août 2025. Le coordonnateur du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH17), Garry Jean Baptiste, a lancé de lourdes accusations contre le gouvernement haïtien et le haut commandement de la PNH, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à Port-au-Prince. Selon lui, l’insécurité galopante dans le pays est directement entretenue par les autorités, notamment pour servir des intérêts politiques et personnels.
M. Jean Baptiste a pointé du doigt le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé, en sa qualité de chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), qu’il accuse de bloquer volontairement des opérations décisives contre les gangs armés. Il estime que le pouvoir exécutif marginalise délibérément la PNH, en privant les agents de moyens adéquats pour lutter contre le crime.
Le syndicaliste a également évoqué des détournements de fonds alloués à la sécurité publique, ainsi que des soupçons de trafic de munitions impliquant de hauts gradés de la police. Il appelle à un redéploiement des effectifs, notamment ceux affectés à la protection de personnalités et de bâtiments privés, afin de renforcer les unités opérationnelles.
En parallèle, le SPNH17 réclame des primes de risque pour les policiers engagés sur le terrain et promet un soutien accru aux familles de policiers tombés en service, à l’approche de la rentrée scolaire.
Un message fort, alors que la confiance de la population envers les institutions sécuritaires s’effrite.
Optimiste.Info