Ouagadougou, 30 juillet 2025.Un groupe armé a lancé une attaque meurtrière contre une base militaire située à Dargo, dans la province de Boulsa au nord du Burkina Faso, le lundi 28 juillet. Selon plusieurs témoins, l’assaut a coûté la vie à une cinquantaine de soldats, marquant l’une des attaques les plus sanglantes de ces derniers mois.
Le groupe jihadiste Jama’at Nasr al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda, est fortement soupçonné d’être à l’origine de l’attaque. Des sources locales, dont un chef de communauté et un résident qui ont requis l’anonymat, affirment qu’environ cent hommes armés ont pris part à l’assaut. Ils ont pillé, incendié la base, puis se sont retirés sans grande résistance, selon les mêmes témoins.
Les autorités militaires burkinabè n’ont pas encore réagi officiellement, mais l’information a semé une vive inquiétude dans la région. Le JNIM, actif dans plusieurs pays du Sahel, est régulièrement impliqué dans des attaques visant à déstabiliser les forces nationales et à terroriser les populations.
Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est plongé dans une crise sécuritaire aiguë. Les forces armées peinent à reprendre le contrôle de vastes zones rurales aux mains de groupes jihadistes. Malgré l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré à la suite d’un coup d’État en 2022, les violences ne faiblissent pas.
Cette nouvelle attaque démontre la capacité de nuisance intacte des groupes armés et pose de nouveau la question de la stratégie sécuritaire nationale et de l’engagement de la communauté internationale face à la crise au Sahel.
Optimiste.info