Affaire Betty Lamy : la femme d’affaires entendue par le juge Benjamin Félismé

Affaire Betty Lamy : la femme d’affaires entendue par le juge Benjamin Félismé

La femme d’affaires Betty Lamy, connue pour sa proximité avec l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles, s’est présentée ce mardi au cabinet du juge d’instruction Benjamin Félismé.

OPTIMISTE.INFO, 11 novembre 2025  L’épouse de l’homme d’affaires et politicien Walson Sanon a été auditionnée dans le cadre d’une plainte qu’elle a déposée contre Me Caleb Jean-Baptiste et plusieurs autres personnes pour dénonciations calomnieuses et tentative d’extorsion de fonds.

Cette comparution survient après que Me Caleb Jean-Baptiste a lui-même porté plainte contre Mme Lamy, l’accusant de trafic d’organes — des accusations que cette dernière rejette catégoriquement.

Son avocat, Me Jude Détournel Bénissoit, a indiqué que la démarche judiciaire de sa cliente vise à « préserver son honneur et rétablir sa dignité ». Mme Lamy est active depuis plusieurs années dans le secteur de l’exportation de fruits de mer.

Le dossier demeure à l’étude au cabinet du juge Félismé, qui poursuit les auditions dans le cadre de cette affaire impliquant plusieurs personnalités publiques et acteurs du milieu des affaires.

La Rédaction

L’ULCC émet un avis de recherche contre l’ex-directeur du FNE, Jean Ronald Joseph

L’ULCC émet un avis de recherche contre l’ex-directeur du FNE, Jean Ronald Joseph

L’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) a publié, ce lundi, un avis de recherche visant Jean Ronald Joseph, ancien directeur général du Fonds National de l’Éducation (FNE). Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête pénale portant sur des soupçons d’abus de fonction, de détournement de biens publics, d’abus de biens sociaux et d’entrave au bon fonctionnement de la justice.

OPTIMISTE.INFO, le 10 novembre 2025

Des allégations de corruption datant de 2024

L’affaire remonte à mars 2024, lorsque l’avocat Caleb Jean Baptiste avait publiquement révélé l’existence présumée d’un vaste réseau de corruption au sein du FNE. Selon ses déclarations, plusieurs personnalités auraient été impliquées, dont Jean Ronald Joseph, l’ancien député Deus Deronneth, l’ex-secrétaire d’État à la Communication Eddy Jackson Alexis, ainsi que d’autres cadres de l’institution.

Face à ces accusations, Jean Ronald Joseph avait, en avril 2024, convoqué la presse pour rejeter en bloc les allégations. Il avait alors affirmé qu’un informaticien du FNE aurait manipulé et diffusé de fausses données sensibles dans le but de nuire à sa réputation.

L’ex-directeur avait même saisi la justice afin qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur cette affaire.
Une enquête de l’ULCC restée sans suite apparente
Le 4 juin 2024, des agents de l’ULCC avaient mené une opération de perquisition dans les locaux du FNE, en l’absence du directeur, pour collecter des documents et preuves liés aux soupçons de mauvaise gestion et de corruption. Après cette intervention, le dossier semblait s’être enlisée dans un long silence administratif et judiciaire.

Un nouveau tournant dans le dossier

Plus d’un an plus tard, l’ULCC relance l’affaire. En application de l’article 11, alinéa 2, du décret du 8 septembre 2004, qui lui confère le pouvoir de constater les infractions de corruption, recueillir les preuves et identifier les auteurs, l’institution a décidé de rechercher activement Jean Ronald Joseph.

Elle invite toute personne disposant d’informations pertinentes à se présenter auprès de la Police nationale d’Haïti (PNH) ou à contacter les autorités judiciaires compétentes.

Ce rebondissement marque un nouveau chapitre dans la lutte contre la corruption au sein des institutions publiques haïtiennes, particulièrement dans un secteur aussi crucial que celui de l’éducation nationale.

La Rédaction

Haïti – 30 ans de l’École de la Magistrature : une célébration au cœur du renouveau judiciaire

Haïti – 30 ans de l’École de la Magistrature : une célébration au cœur du renouveau judiciaire

Symbole de la formation judiciaire en Haïti, l’École de la Magistrature (EMA) a célébré, ce vendredi 7 novembre, ses 30 années d’existence au cours d’une cérémonie officielle à Pétion-Ville. L’événement a réuni de nombreuses personnalités du monde politique, diplomatique et judiciaire notamment le conseillers présidentiel Edgard Leblanc Fils, le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le ministre de la Justice Dr Patrick Pélissier, ainsi que la ministre à la Condition féminine, Pédrica St-Jean ainsi que des magistrats, diplomates et membres du corps académique saluant le parcours d’une institution devenue pilier de l’État de droit en Haïti.

OPTIMISTE.INFO, 8 novembre 2025. Lors de cette cérémonie, le magistrat Kesner Michel Thermesi, directeur a.i. de l’EMA, a rendu hommage à tous ceux qui, depuis trois décennies, ont contribué à former des magistrats compétents et engagés au service du pays..

« L’EMA demeure un outil essentiel dans la construction d’une justice forte et crédible », a-t-il déclaré tout en rappelant l’importance de la formation continue pour consolider la démocratie.

Le ministre de la Justice, pour sa part, a mis en avant les efforts soutenus de l’école dans la professionnalisation du système judiciaire. Il a profité l’occasion pour annoncer l’ouverture prochaine de deux nouveaux pôles judiciaires, à Ouanaminthe et à Limbé, une initiative saluée comme une avancée majeure vers un meilleur accès à la justice dans les régions.

Dans son allocution, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a réaffirmé l’engagement du gouvernement de transition en faveur d’une justice équitable, indépendante et accessible. Il a souligné que la reconstruction institutionnelle d’Haïti passe inévitablement par un appareil judiciaire fort et crédible.

Cette célébration du trentième anniversaire de l’EMA intervient dans un contexte difficile, où la confiance du public envers les institutions reste fragilisée. Plus que jamais, la formation de magistrats intègres et compétents s’impose comme une priorité nationale pour rebâtir l’État de droit.

La Rédaction

Justice : 12 magistrats écartés pour non-certification

Justice : 12 magistrats écartés pour non-certification

Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) a annoncé l’exclusion prochaine de douze magistrats du système judiciaire haïtien, à l’issue d’un processus de certification mené du 24 au 26 septembre 2025 lors d’une retraite professionnelle dans un hôtel à Pétion-Ville.

OPTIMISTE.INFO, 21 octobre 2025. Sur les 112 dossiers de magistrats examinés, 73 ont été certifiés, 12 n’ont pas obtenu la certification, et 27 nécessitent des enquêtes complémentaires, selon le procès-verbal de délibération.

Les magistrats non certifiés sont sanctionnés principalement pour incompétence, manque d’intégrité ou absence d’intégrité professionnelle. Voici la liste complète des concernés :

Frito Aristil – Juge et juge d’instruction au TPI du Cap-Haïtien
Motifs : incompétence, manque d’intégrité professionnelle

Jean Mary Evens Bellabe – Suppléant juge au tribunal de paix de Camp-Perrin
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Marc-Arthur Bien-Aimé – Juge au TPI des Gonaïves
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Romain Calixte – Suppléant juge au tribunal de paix de Limbé
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Lubedet Dorsainvil – Juge au TPI des Gonaïves
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Bellande Dumerzier – Juge et juge d’instruction au TPI de Petit-Goâve
Motif : absence d’intégrité professionnelle

François Finey – Doyen au TPI de Jérémie
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Josias Jean Baptiste – Suppléant juge au tribunal de paix de Plaine-du-Nord
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Giordani Joseph – Juge titulaire au tribunal de paix de Ferrier
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Henderson Joseph – Suppléant juge au tribunal de paix d’Aquin
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Elima Obei – Juge au TPI du Cap-Haïtien
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Délicio Vernevil – Suppléant juge au tribunal de paix de la Croix-des-Bouquets
Motif : absence d’intégrité professionnelle

Le CSPJ a précisé que les enquêtes complémentaires pour les 27 autres magistrats permettront de déterminer leur sort dans les semaines à venir.

La Rédaction

Haiti: Martine Moïse : De victime à suspecte silencieuse ?

Haiti: Martine Moïse : De victime à suspecte silencieuse ?

quatre ans après l’assassinat brutal du président Jovenel Moïse, le mystère reste entier. Si certains cherchent encore des réponses, d’autres s’interrogent de plus en plus sur le rôle trouble que pourrait avoir joué Martine Moïse, la veuve du président, dans cette affaire sanglante. Aujourd’hui, son silence face à la justice et ses sorties médiatiques calibrées sèment le doute et renforcent les soupçons.

OPTIMISTE.INFO,le 7 Octobre 2025.

Une veuve trop discrète pour être innocente ?

Alors que l’enquête progresse lentement mais sûrement, plusieurs figures majeures ont été arrêtées ou inculpées, parfois en territoire étranger. Pendant ce temps, Martine Moïse, pourtant présente sur les lieux du crime et survivante officielle de l’attaque, a refusé à plusieurs reprises de répondre aux convocations de la justice haïtienne. Une posture que beaucoup jugent suspecte.

Pourquoi refuser de coopérer si l’on n’a rien à cacher ? C’est la question que se posent magistrats, journalistes et citoyens. Au lieu de répondre à la justice de son pays, Martine Moïse préfère publier des messages sur les réseaux sociaux, jouant sur l’émotion collective et dénonçant des « oligarques » et « politiciens terroristes » sans jamais fournir de preuves tangibles.

Une communication savamment orchestrée

Dans une récente note publiée sur son compte X, Martine Moïse reprend la rhétorique de la victime impuissante, dénonçant 51 mois de violence, d’impunité et d’oppression. Elle évoque la « capture du pouvoir » et appelle à la vigilance populaire, tout en opposant justice divine et justice humaine.

Mais derrière ces phrases lourdes de symboles se cache un refus évident de transparence. Plutôt que de se soumettre aux exigences de l’enquête, Martine Moïse préfère manipuler l’opinion publique, déviant ainsi l’attention des questions fondamentales : Que sait-elle vraiment de l’assassinat de son mari ? Pourquoi refuse-t-elle de témoigner ?

L’impunité comme stratégie politique

Ce mutisme stratégique s’inscrit dans un paysage haïtien ravagé par la corruption, les violences armées et la faillite des institutions. Martine Moïse semble bien consciente du chaos ambiant, et s’en sert pour justifier son retrait, tout en envoyant des signaux politiques très clairs.

Elle tente de reprendre la main, non pas en tant que témoin ou victime, mais en tant qu’actrice politique. Une posture qui dérange, car elle instrumentalise la douleur nationale pour occulter son propre rôle dans une affaire qui exige clarté, vérité et justice.

Une justice à deux vitesses ?

Pendant que des suspects mineurs croupissent en prison ou sont extradés, la veuve du président continue de vaquer à ses occupations à l’étranger, entre conférences et publications sur les réseaux sociaux. Cette impunité flagrante nourrit un sentiment d’injustice dans une société déjà meurtrie par des décennies de trahisons politiques.

La justice haïtienne, lente et gangrenée, semble impuissante face à une figure encore auréolée de légitimité symbolique. Mais cette image s’effrite. Le peuple haïtien mérite mieux qu’un théâtre médiatique : il mérite la vérité, même si celle-ci dérange, même si elle révèle que le crime n’est peut-être pas venu uniquement de l’extérieur.

Conclusion : une question d’honnêteté

Martine Moïse ne peut indéfiniment se cacher derrière des slogans ou des références spirituelles pour éluder la justice. Si elle a réellement été victime ce 7 juillet 2021, elle doit le prouver, non sur X, mais devant les juges. Faute de quoi, elle continuera d’alimenter les soupçons, et avec eux, l’idée glaçante que la vérité sur l’assassinat du président pourrait bien commencer… à la maison.

La Rédaction

Justice : Rencontre entre le bâtonnier Me Patrick Pierre Louis et le commissaire du gouvernement a.i Me Roosevelt Cadet

Justice : Rencontre entre le bâtonnier Me Patrick Pierre Louis et le commissaire du gouvernement a.i Me Roosevelt Cadet

Dans le cadre des efforts visant à renforcer les relations institutionnelles au sein du système judiciaire haïtien, une rencontre stratégique s’est tenue ce mercredi entre Me Patrick Pierre Louis, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, et Me Roosevelt Cadet, commissaire du gouvernement par intérim.

Optimiste.Info | 3 septembre 2025. Cette réunion avait pour objectif principal de favoriser une meilleure harmonisation des actions entre les avocats du barreau et les magistrats du parquet évoluant dans la juridiction de Port-au-Prince. Les deux responsables ont exprimé leur volonté commune de renforcer la collaboration, le respect mutuel et l’efficacité au sein de l’appareil judiciaire.

Me Patrick Pierre Louis a insisté sur la nécessité d’un dialogue permanent entre les différents acteurs du système judiciaire, soulignant qu’une coordination fluide est essentielle au bon fonctionnement de l’État de droit. Pour sa part, Me Roosevelt Cadet a salué l’initiative du barreau et réaffirmé sa volonté de contribuer à l’instauration d’une justice plus équitable et mieux structurée.

Cette rencontre constitue une avancée significative vers une justice plus cohérente et unifiée, dans un contexte où les institutions judiciaires haïtiennes continuent de faire face à de nombreux défis.

La Rédaction