Haïti : L’État lance un programme national de renforcement des partis politiques en vue des prochaines élections

Haïti : L’État lance un programme national de renforcement des partis politiques en vue des prochaines élections

Lors de la 22e édition des « Mardis de la Nation », initiative de communication gouvernementale, le ministre délégué chargé des questions électorales et constitutionnelles, Gracien Jean, a annoncé le lancement d’un vaste programme de modernisation à l’intention des partis politiques légalement reconnus. Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’exécutif pour préparer le terrain aux prochaines échéances électorales.

Optimiste.Info,le 19 août 2025. Ce programme, voulu par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, vise à renforcer les capacités organisationnelles, financières et stratégiques des structures politiques à travers les dix départements du pays. Il prévoit notamment des formations en gestion administrative, en recrutement de cadres, en élaboration de plateformes électorales, ainsi qu’une meilleure intégration des technologies numériques.

Le ministre Jean a précisé que l’objectif est de professionnaliser les partis, afin de favoriser l’émergence de candidats crédibles et compétents, capables de participer activement au redressement de l’État et à la reconstruction des institutions démocratiques.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’application de l’Accord du 3 avril 2024, qui prévoit, entre autres, un référendum constitutionnel, une réforme de la gouvernance et l’organisation d’élections générales dans les délais établis.

L’État haïtien tente, par cette initiative, de restaurer la confiance dans le système politique et de stabiliser l’environnement électoral, dans un contexte de fragilité sécuritaire et de méfiance institutionnelle persistante.

Optimiste. Info

Arrestation de Rosemila Petit-Frère et Nenel Cassy : André Michel dénonce, mais évite le fond du dossier

Arrestation de Rosemila Petit-Frère et Nenel Cassy : André Michel dénonce, mais évite le fond du dossier

Dans une nouvelle prise de parole sur son compte X, ce dimanche 17 août, l’avocat et acteur politique André Michel a vivement dénoncé l’arrestation de ses anciens compagnons de lutte, Rosemila Petit-Frère et Nenel Cassy. Deux figures emblématiques du mouvement « Pays Lock », qui avait plongé Haïti dans une crise sociale et politique majeure entre 2018 et 2020.

Optimiste.Info – 17 août 2025. Plutôt que de commenter les graves soupçons de collusion avec des groupes armés qui pèsent aujourd’hui sur ses alliés, André Michel a choisi de concentrer ses attaques sur Michel Martelly, poursuivant ainsi ses affrontements politiques habituels.

Un silence stratégique sur le fond du dossier, qui interroge, alors que de plus en plus de voix réclament transparence et justice dans une affaire aux ramifications potentiellement explosives.

La Rédaction

Haïti – Politique : Laurent Saint-Cyr, l’homme du secteur privé à la conquête du pouvoir. Entre espoir et controverses

Haïti – Politique : Laurent Saint-Cyr, l’homme du secteur privé à la conquête du pouvoir. Entre espoir et controverses

Alors que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) traverse une période d’incertitude, Laurent Saint-Cyr, figure bien connue du monde des affaires, s’impose et succède à Fritz Alphonse Jean à la tête de l’instance. Ancien président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH), il représente une nouvelle approche de la gouvernance haïtienne, fondée sur la compétence technique et la rigueur managériale.

Optimiste, 16 août 2025. Son arrivée à la tête du CPT est perçue par certains comme un pari audacieux visant à sortir le pays de l’impasse actuelle. Son profil de gestionnaire expérimenté, étranger aux luttes politiques traditionnelles, plaît à une partie de la société qui réclame du changement. Pour ses partisans, il incarne une chance de rétablir la confiance, de relancer l’économie et de sécuriser le pays.

Mais cette avancée du secteur privé dans la sphère politique suscite aussi des inquiétudes. Des voix s’élèvent contre une possible confiscation du pouvoir par les élites économiques, au détriment des aspirations populaires. Le risque d’un déséquilibre entre efficacité administrative et légitimité démocratique est bien réel.

Alors que le pays attend des résultats concrets sur les plans sécuritaire et institutionnel, Laurent Saint-Cyr se retrouve à un carrefour : celui où se croisent ambition réformatrice et scepticisme citoyen. La suite des événements dira s’il pourra transformer cette opportunité en véritable solution pour Haïti.

Optimiste.Info

Haïti – Politique : « Konviksyon pou Chanjman » propose plusieurs scénarios pour une nouvelle transition

Haïti – Politique : « Konviksyon pou Chanjman » propose plusieurs scénarios pour une nouvelle transition

Port-au-Prince, 15 août 2025. Dans un contexte de crise politique persistante, le mouvement « Konviksyon pou Chanjman » a dévoilé cette semaine une série de propositions destinées à sortir Haïti de l’impasse actuelle. Alors que la transition en cours peine à rétablir l’ordre et la confiance au sein de la population, le groupe avance trois pistes pour une gouvernance transitoire renouvelée.

Face à l’instabilité chronique et à l’absence de consensus national, les responsables du mouvement suggèrent :

La désignation d’un nouveau président parmi les membres actuels du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Deux personnalités se détachent : Régine Abraham et Edgard Leblanc Fils, tous deux jugés expérimentés et susceptibles de rallier un large soutien modéré.

La saisine de la Cour de cassation, qui pourrait, dans le respect de la Constitution, désigner une autorité légitime et impartiale pour conduire la transition.

Le maintien du gouvernement actuel, à la condition stricte que celui-ci parvienne rapidement à rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire, condition jugée indispensable pour relancer la vie économique, sociale et politique du pays.

Selon les porte-paroles de « Konviksyon pou Chanjman », la sécurité nationale demeure la priorité absolue. Sans elle, affirment-ils, aucune réforme durable ni processus électoral crédible ne peut être envisagé.

Le mouvement appelle enfin à un dialogue national authentique, à des décisions fermes et à un engagement collectif pour sortir Haïti de l’incertitude prolongée dans laquelle elle s’enlise depuis trop longtemps.

Optimiste.Info

Éditorial : En Haïti, les ambassadeurs règnent en maîtres

Éditorial : En Haïti, les ambassadeurs règnent en maîtres

Port-au-prince,le 12 août 2025.Dans un pays où les institutions vacillent, où l’État semble s’être effacé, et où la population est abandonnée à son sort, les ambassadeurs étrangers se comportent en véritables souverains. Leur influence dépasse souvent celle des autorités haïtiennes elles-mêmes, qu’elles soient élues ou nommées. Une situation qui suscite indignation, frustration et, surtout, une profonde remise en question de la souveraineté nationale.

Entre influence et immixtion

Depuis des années, les grandes décisions concernant Haïti, qu’elles soient politiques, sécuritaires ou économiques, semblent émaner non pas du Palais national, mais des chancelleries étrangères. Ambassades des États-Unis, de la France, du Canada, de l’Union européenne : toutes pèsent lourd dans la balance. Que ce soit pour la nomination d’un Premier ministre, la mise en place d’un conseil présidentiel, la désignation d’un directeur général de la Police nationale ou encore l’élaboration d’un plan de sécurité, les diplomates tracent la ligne à suivre. Haïti, sans statut officiel, fonctionne comme un protectorat.

Une diplomatie de substitution

Les ambassadeurs ne se limitent plus à leur rôle traditionnel de médiateurs ou d’observateurs. Ils convoquent des réunions, émettent des instructions, valident ou bloquent les décisions internes. Ce pouvoir officieux, exercé sans légitimité démocratique, affaiblit les derniers fondements de la souveraineté nationale. En privé, de nombreux responsables politiques admettent qu’aucune décision majeure ne peut être prise sans l’aval d’un ambassadeur étranger.

Complicité dans le chaos

Mais que font réellement ces diplomates pour aider Haïti à sortir de la crise ? Leur silence face aux violations des droits humains, leur tolérance envers certains groupes armés et leur soutien à des figures politiques contestées soulèvent de graves interrogations. Sont-ils ici pour aider, ou pour protéger des intérêts géopolitiques et économiques, au détriment du peuple haïtien ?

Ils adoptent un discours selon lequel « c’est aux Haïtiens de résoudre leurs problèmes », tout en continuant de s’ingérer activement dans les affaires du pays. Avec la complicité des autorités haïtiennes qui, selon plusieurs analystes et citoyens, cherchent avant tout à plaire aux étrangers. Le professeur Lesly François Manigat parlait à ce propos de « la volonté d’être esclave ».

Entre hypocrisie et aide humanitaire

Sous couvert d’aide humanitaire ou de soutien international, les puissances étrangères affichent leur volonté d’aider Haïti. Mais les résultats tardent à venir. L’exemple le plus frappant : la Force Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), censée rétablir l’ordre, après.plus d’un an, elle se contente d’observer pendant que le pays s’enfonce dans la violence.

En 2023, l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) publiait un rapport intitulé « Haiti’s Criminal Markets ». Ce document précisait que les armes à feu et les munitions alimentant les gangs proviennent principalement des États-Unis, notamment de la Floride, avec parfois un passage par la République dominicaine. Alors pourquoi les États-Unis, qui se disent défenseurs d’Haïti, ne prennent-ils pas les mesures nécessaires pour empêcher cette contrebande ? Le contraste entre les discours et les actes alimente un sentiment d’hypocrisie.

L’urgence d’un sursaut souverain

Face à cette situation, une question s’impose : peut-on construire un avenir collectif en laissant des diplomates étrangers tracer notre voie ? La coopération internationale est une nécessité. Mais l’acceptation passive d’une tutelle déguisée ne saurait être la solution.

Haïti n’a pas besoin de rois, mais d’alliés. Pas de donneurs d’ordres, mais de partenaires. Tant que les décisions cruciales seront prises dans les ambassades, et non au Parlement ou au sein de la société civile haïtienne, la démocratie restera une illusion, et la reconstruction du pays un rêve inaccessible.

Jean Gilles Désinord

Optimiste.Info

Haïti – Politique : Laurent Saint-Cyr, l’homme du secteur privé à la conquête du pouvoir. Entre espoir et controverses

Ayiti – Tranzisyon : Laurent Saint-Cyr kòmanse manda li ak yon premye Konsèy Minis vandredi

Pòtoprens, 7 dawou 2025.Konsèy Prezidansyèl Tranzisyon an (KPT), ki sou direksyon nouvo kowòdonatè li, Laurent Saint-Cyr, ap fè premye Konsèy Minis li vandredi 8 dawou a 2 è nan apremidi. Reyinyon sa a make kòmansman ofisyèl manda Mesye Saint-Cyr nan tèt KPT a

Dapre yon sous nan gouvènman an, plizyè dosye enpòtan ta sou ajanda a, tankou renouvèlman eta dijans lan nan kèk zòn ki toujou sou presyon. Men, detay egzak sou dosye ki sou tab la poko disponib.

Sous la ajoute tou yon chanjman nan konpozisyon ministè a ka fèt pandan peryòd kowòdinasyon Saint-Cyr a, men li pa prevwa pou sa vin sou tab depi premye rankont lan.

Reyinyon sa a gen yon gwo siyifikasyon senbolik, pandan peyi a kontinye ap chèche estabilite nan mitan yon tranzisyon politik ki toujou frajil ki pa sispann sibi kritik nan mitan sosyete kote yo akize l kòmkwa li pa respekte pyès angajman akò 3 avril la te ba li. Okontrè sitiyasyon sekirite a peyi vin pi mal pandan plis.jou ap pase.

Optimiste.Info