quatre ans après l’assassinat brutal du président Jovenel Moïse, le mystère reste entier. Si certains cherchent encore des réponses, d’autres s’interrogent de plus en plus sur le rôle trouble que pourrait avoir joué Martine Moïse, la veuve du président, dans cette affaire sanglante. Aujourd’hui, son silence face à la justice et ses sorties médiatiques calibrées sèment le doute et renforcent les soupçons.
OPTIMISTE.INFO,le 7 Octobre 2025.
Une veuve trop discrète pour être innocente ?
Alors que l’enquête progresse lentement mais sûrement, plusieurs figures majeures ont été arrêtées ou inculpées, parfois en territoire étranger. Pendant ce temps, Martine Moïse, pourtant présente sur les lieux du crime et survivante officielle de l’attaque, a refusé à plusieurs reprises de répondre aux convocations de la justice haïtienne. Une posture que beaucoup jugent suspecte.
Pourquoi refuser de coopérer si l’on n’a rien à cacher ? C’est la question que se posent magistrats, journalistes et citoyens. Au lieu de répondre à la justice de son pays, Martine Moïse préfère publier des messages sur les réseaux sociaux, jouant sur l’émotion collective et dénonçant des « oligarques » et « politiciens terroristes » sans jamais fournir de preuves tangibles.
Une communication savamment orchestrée
Dans une récente note publiée sur son compte X, Martine Moïse reprend la rhétorique de la victime impuissante, dénonçant 51 mois de violence, d’impunité et d’oppression. Elle évoque la « capture du pouvoir » et appelle à la vigilance populaire, tout en opposant justice divine et justice humaine.
Mais derrière ces phrases lourdes de symboles se cache un refus évident de transparence. Plutôt que de se soumettre aux exigences de l’enquête, Martine Moïse préfère manipuler l’opinion publique, déviant ainsi l’attention des questions fondamentales : Que sait-elle vraiment de l’assassinat de son mari ? Pourquoi refuse-t-elle de témoigner ?
L’impunité comme stratégie politique
Ce mutisme stratégique s’inscrit dans un paysage haïtien ravagé par la corruption, les violences armées et la faillite des institutions. Martine Moïse semble bien consciente du chaos ambiant, et s’en sert pour justifier son retrait, tout en envoyant des signaux politiques très clairs.
Elle tente de reprendre la main, non pas en tant que témoin ou victime, mais en tant qu’actrice politique. Une posture qui dérange, car elle instrumentalise la douleur nationale pour occulter son propre rôle dans une affaire qui exige clarté, vérité et justice.
Une justice à deux vitesses ?
Pendant que des suspects mineurs croupissent en prison ou sont extradés, la veuve du président continue de vaquer à ses occupations à l’étranger, entre conférences et publications sur les réseaux sociaux. Cette impunité flagrante nourrit un sentiment d’injustice dans une société déjà meurtrie par des décennies de trahisons politiques.
La justice haïtienne, lente et gangrenée, semble impuissante face à une figure encore auréolée de légitimité symbolique. Mais cette image s’effrite. Le peuple haïtien mérite mieux qu’un théâtre médiatique : il mérite la vérité, même si celle-ci dérange, même si elle révèle que le crime n’est peut-être pas venu uniquement de l’extérieur.
Conclusion : une question d’honnêteté
Martine Moïse ne peut indéfiniment se cacher derrière des slogans ou des références spirituelles pour éluder la justice. Si elle a réellement été victime ce 7 juillet 2021, elle doit le prouver, non sur X, mais devant les juges. Faute de quoi, elle continuera d’alimenter les soupçons, et avec eux, l’idée glaçante que la vérité sur l’assassinat du président pourrait bien commencer… à la maison.
La Rédaction