par Optmiste.info | Août 2, 2025 | Politique
Washington, 1er août 2025. Le Département d’État américain a exprimé, dans une déclaration officielle, sa vive préoccupation face à des tentatives de corruption en Haïti, visant à entraver le processus de transition politique. Sans nommer de responsables précis, les autorités américaines affirment être informées d’efforts visant à compromettre la stabilité actuelle, notamment à travers des pressions exercées sur certains membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Washington félicite les membres du CPT qui ont résisté à ces influences, saluant leur engagement en faveur de la stabilité et de la bonne gouvernance. Les États-Unis réitèrent également leur soutien à la collaboration entre le CPT et le Premier ministre Mon Alix Didier Fils-Aimé.
« Nous tiendrons pour responsables quiconque tente de compromettre cette collaboration », a averti le Département d’État, dénonçant des initiatives politiques menées en coulisse pour affaiblir ou remplacer le Conseil présidentiel.
Dans un contexte marqué par des tensions internes et des critiques sur l’efficacité du CPT, le gouvernement américain insiste sur la continuité du processus en place. Il considère toute tentative de restructuration parallèle comme un risque pour la transition et la stabilité du pays.
Ce message ferme vise à dissuader toute tentative de sabotage politique, alors que des acteurs influents, parfois issus d’anciens régimes, chercheraient à imposer une alternative institutionnelle.
Optimiste.info
par Optmiste.info | Juil 31, 2025 | Politique
Jérémie, 31 juillet 2025. La Coordination Nationale du Mouvman Etidyan EDE poursuit ses efforts de structuration et de sensibilisation des jeunes en organisant une session de formation dans la ville de Jérémie, chef-lieu du département de la Grand’Anse.
Placée sous le thème « Konnen Mouvman Mwen », cette session s’adresse aux étudiants membres du Mouvman dans la région. Elle vise à renforcer leurs capacités organisationnelles, à approfondir leur compréhension des objectifs du mouvement et à consolider leur engagement citoyen.
Selon les organisateurs, cette activité entre dans le cadre d’une tournée nationale d’encadrement des bases régionales. « Nou bezwen jèn ki konprann sa yo ap fè, ki angaje ak konesans sou valè ak misyon Mouvman an », a déclaré un responsable présent sur place.
La Coordination Nationale réaffirme ainsi sa volonté de créer un leadership étudiant fort, structuré et conscient, capable d’influencer positivement la société haïtienne en crise. D’autres sessions similaires sont prévues dans les semaines à venir dans le Sud, le Nord et l’Artibonite.
Optimiste.info
par Optmiste.info | Juil 29, 2025 | Politique
Port-au-Prince, 28 juillet 2025 . Le lundi 28 juillet 2025, le Mouvman Etidyan EDE a organisé un atelier stratégique réunissant la Coordination départementale de l’Ouest ainsi que plusieurs membres actifs du mouvement. L’activité était dirigée par le Coordonnateur national du Mouvman, Horace Saint Jean
L’objectif principal de cet atelier était de planifier efficacement la campagne d’adhésion lancée dans le département de l’Ouest, dans le but de renforcer l’ancrage du mouvement sur le terrain.
Selon les organisateurs, cette démarche vise à mobiliser davantage la jeunesse estudiantine autour des idéaux du Mouvman EDE, et à construire un réseau solide d’acteurs engagés dans les enjeux sociaux, éducatifs et politiques du pays.
Le Mouvman prévoit d’étendre cette campagne dans d’autres départements afin de consolider sa présence à l’échelle nationale.
Optmiste.info
par Optmiste.info | Juil 29, 2025 | Politique
Port-au-Prince, 29 juillet 2025 – Figure incontournable de la scène politique haïtienne, Moïse Jean-Charles continue de susciter des réactions contrastées. Pour ses partisans, il incarne la résistance farouche à toute ingérence étrangère. Pour ses détracteurs, il symbolise l’ambiguïté politique, entre prises de position fluctuantes et alliances douteuses.
Ancien sénateur du département du Nord et ex-membre influent de Fanmi Lavalas, Jean-Charles a tracé sa propre voie en fondant le parti Pitit Dessalines. Inspiré par l’héritage de Jean-Jacques Dessalines, le parti prône un nationalisme sans compromis, mettant en accusation les puissances étrangères, notamment les États-Unis et l’ONU, dans la dégradation de la situation haïtienne.
Ce discours anti-impérialiste, couplé à une rhétorique souverainiste, lui a valu une solide base de partisans. Pourtant, son parcours suscite des interrogations. Malgré son positionnement en défenseur de la souveraineté nationale, certains observateurs pointent des incohérences : déplacements à l’étranger non justifiés, revirements politiques soudains, ou encore des liens supposés avec des acteurs controversés.
Sa participation épisodique au dialogue politique national, suivie d’un retrait spectaculaire, puis de virulentes critiques contre la transition actuelle, alimentent le flou. À travers ces gestes, une question persiste : Moïse Jean-Charles est-il un patriote incompris, marginalisé pour son franc-parler, ou un calculateur politique habile à cultiver la confusion ?
Alors qu’Haïti traverse une crise institutionnelle profonde, la trajectoire de Moïse Jean-Charles demeure à la fois influente et difficile à cerner. Son avenir politique dépendra de sa capacité à restaurer la confiance du peuple et à lever les zones d’ombre qui entourent ses prises de position.
Optimiste.info
par Optmiste.info | Juil 29, 2025 | Politique
Port-au-Prince, 28 juillet 2025 — Sous les lumières tamisées de l’Hôtel Karibe, les mots du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé ont résonné avec gravité. Entouré de son directeur de cabinet, Me Axène Joseph, le chef du gouvernement a, une fois de plus, réaffirmé la volonté de l’État de restaurer la sécurité nationale. C’était à l’occasion de la clôture de la quatrième Table Sectorielle sur la Sécurité (TSS). Mais cette déclaration, comme tant d’autres auparavant, se heurte à une réalité têtue : celle d’un pays pris dans l’étau d’un chaos persistant.
Organisée par le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) avec le soutien du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), cette TSS a rassemblé un large éventail d’acteurs étatiques et non étatiques autour du thème : « Forces de sécurité nationale et internationale en Haïti : défis et perspectives ». Un intitulé qui résume à lui seul les obstacles : institutions fragilisées, manque criant de moyens, infiltration des corps sécuritaires, et une impuissance criante face à des groupes armés toujours plus organisés.
Parmi les participants figuraient des magistrats, des cadres de la Police Nationale d’Haïti (PNH), des représentants des Forces Armées d’Haïti (FAD’H), de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS), ainsi que des défenseurs des droits humains. Cette diversité reflète un certain consensus… mais aussi un malaise palpable : celui de constater que l’État peine toujours à reprendre le contrôle de larges pans du territoire, abandonnés à des gangs mieux équipés et souvent plus organisés que les forces publiques elles-mêmes.
Entre volonté politique et urgence sécuritaire
Dans son discours, le Premier ministre a rappelé que la sécurité constitue le pilier de la transition politique. Référendum constitutionnel, élections générales : autant d’échéances suspendues à la capacité du gouvernement à sécuriser le pays. « Les jours meilleurs se profilent à l’horizon », a-t-il déclaré, dans une formule qui, malgré son optimisme affiché, ressemble davantage à un vœu qu’à une garantie.
Mais sur le terrain, le contraste est brutal. Les opérations policières restent sporadiques et souvent inefficaces. La PNH, pourtant considérée par le HCDH comme l’élément central du dispositif sécuritaire, est sous-équipée, démotivée et gangrenée par la corruption. Quant à l’appui de la MSS et aux perspectives de coopération avec l’OEA évoquées par le CARDH, ils demeurent pour l’instant à l’état de projet.
Une volonté affirmée… mais est-elle suffisante ?
Le discours officiel se veut résolu, mais une question persiste : la volonté politique peut-elle réellement inverser une dynamique où le pouvoir de l’État est largement contesté sur le terrain ? Les instances telles que le CPT (Conseil Présidentiel de Transition) ou le CSPN (Conseil Supérieur de la Police Nationale) ont-elles les moyens, logistiques et symboliques, de restaurer l’autorité républicaine ? Ou s’agit-il une fois encore d’une mise en scène, d’un État tentant de reprendre en main un pouvoir depuis longtemps échappé ?
Pour Me Gédéon Jean, directeur exécutif du CARDH, la solution ne viendra que d’un renforcement réel des capacités locales. Une dépendance prolongée à l’aide internationale ne saurait être une stratégie durable. Arnaud Royer, du HCDH, a lui aussi insisté sur la nécessité de former les forces de sécurité aux standards internationaux pour espérer des progrès concrets.
La conférence du 28 juillet ne fut ni un simple rituel diplomatique, ni un moment de rupture décisif. Elle incarne un carrefour : celui où la parole publique doit enfin rencontrer l’action. Car les Haïtiens, épuisés par l’insécurité chronique, n’attendent plus des discours, mais des résultats, visibles, mesurables, concrets.
L’engagement politique est là. Reste à savoir s’il pourra, cette fois, déboucher sur une politique de sécurité cohérente et efficace. Ou s’il ne marquera qu’un nouvel épisode dans l’interminable série des rendez-vous manqués entre Haïti et sa souveraineté.
Optimiste.info
par Optmiste.info | Juil 27, 2025 | Politique
*Port-au-Prince, 26 juillet 2025 Dans un message publié ce samedi 26 juillet 2025 sur son compte X (anciennement Twitter), l’homme politique Me André Michel a officiellement annoncé sa candidature à la présidence pour les prochaines élections générales.
« J’annonce mes ambitions présidentielles pour les prochaines élections. Je porterai un projet politique axé sur la sécurité, le développement économique et social, la souveraineté nationale. L’élimination des gangs armés est ma première priorité ! Nou pa nan dyalòg ak gang ! », a-t-il déclaré dans sa publication.
Ancien porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) et figure controversée de l’opposition politique, Me Michel tente ainsi de revenir sur le devant de la scène avec une ligne dure contre la violence et l’insécurité. Toutefois, son annonce suscite déjà de nombreuses réactions contrastées dans l’opinion publique.
Considéré par certains comme l’un des responsables de l’instabilité ayant précédé l’assassinat du président Jovenel Moïse, Me Michel devra faire face à une forte défiance populaire et à un climat politique fragilisé. Si sa candidature marque une nouvelle étape dans la recomposition du paysage politique haïtien, reste à savoir si elle parviendra à convaincre une population en quête de renouveau et de crédibilité.
À rappeler que ce message survient quelques heures après la révocation de son visa américain alors qu’il s’emprêtait à se rendre chez l’oncle pour réjoindre sa famille.
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